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Salvador, Brassens, Gréco, Lennon… Benjamin Biolay raconte ses légendes dans «adn», l’émission de l’INA

Salvador, Brassens, Gréco, Lennon… Benjamin Biolay raconte ses légendes dans «adn», l’émission de l’INA

Dans «adn», le chanteur Benjamin Biolay dialogue avec les mythes de la musique qui l’ont inspiré. Il évoque l’inspiration avec Henri Salvador, la souffrance avec Hubert Mounier, la magie avec Juliette Gréco ou encore la politique avec John Lennon.

Par Hugo Domenach - Publié le 21.07.2023
 

Parolier hors pair et un chanteur à succès, Benjamin Biolay est aussi une véritable encyclopédie de la musique. Pour composer, il s’inspire des plus grands musiciens français ou étrangers avec qui il a parfois collaboré. Face aux archives, il raconte son expérience avec Henri Salvador dont il a relancé la carrière en écrivant pour lui « Jardin d’hiver » avec Keren Ann. Il révèle que l’artiste était « plus religieux qu’il n’en avait l’air ». Et revient sur leur relation compliquée : « Il s’était fait beaucoup arnaquer dans sa vie donc il était extrêmement méfiant ».

Devant un reportage sur le groupe « L’affaire Louis'Trio », il décrit comment son chanteur, Hubert Mounier, allait « chercher en lui quelque chose de très violent, de très ultime » pour composer ses chansons. L’artiste évoque aussi Juliette Gréco pour qui il a également écrit des chansons : « Une fée qui me chante à l’oreille depuis que je suis tout petit et que la providence a mis sur mon chemin ».

Trénet, le punk

Par la suite, il se délecte d’un extrait de « Dim Dam Dom », dans lequel Charles Trénet arrose ses plantes en plastique. Il décrit le fou chantant comme un « punk » : « Quel cinglé je l’aime trop ! Quelque part, Gainsbourg, c’est un bébé niveau provocation ». Gainsbourg, il en parle également, même s’il a du mal à regarder l’archive que nous lui avons sélectionné : en 1986, le chanteur se montre insistant et grossier face à Whitney Houston sur le plateau de « Champs Élysées ». S’il plaint la star américaine, il défend son idole : « C’est aussi tout le jeu pervers des médias avec Gainsbourg. J’imagine que personne ne lui avait demandé de se calmer sur le pastaga, ce soir-là ». L’artiste fera aussi face à Bashung, un « orfèvre », ou encore Brassens dont il évoquera l’empreinte sur la ville de Sète dans laquelle il vit une partie de l’année.

Après avoir écouté John Lennon parler, en 1972, du « Front de libération du rock », Biolay évoque ses propres engagements politiques, notamment pour François Hollande. Un engagement pour lequel il s’est « plus ou moins fait agresser ». Mais le chanteur n’est pas sectaire : « Ce n’est pas parce qu’on a une appartenance politique que l’on a du mépris pour les autres ». S’il a écrit « Vol noir » en 2014, une chanson contre le Front national, il admet ne pas être convaincu par l’efficacité de ce type de créations. « Je ne pense pas que j’ai ramené quelqu’un à la raison. Il faut remettre en question l’engagement de tous les artistes en politique. On ne changera jamais la donne ».

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